« Si tu attends d’être prête pour agir, alors, la vie défilera sans que tu accomplisses quoi que ce soit. Suis ton instinct et fais en sorte de ne rien avoir à regretter. »
Résumé | Amis depuis l’enfance, Prym et Joanna ont un avenir prometteur au sein de la nation d’Erit, construite sur les ruines d’une Pologne ravagée. Leur vie bascule le jour où ils sont choisis pour être envoyés dans la Zone où rôde la Chose. Les mobilisés n’ont qu’une mission : vaincre la plus dangereuse créature jamais créée par l’Homme, ou mourir en essayant. Dix-neuf générations ont franchi les portes de la Zone. Personne n’en est jamais ressorti. Pour Prym et Joanna, c’est un grand honneur – un sentiment que ne partage pas Edward, persuadé que ses talents de linguiste ne lui seront pas utiles de l’autre côté du Mur. Leur arrivée tumultueuse dans la Zone lui donne raison : entre guerre de territoires et phénomènes de plus en plus étranges, la Zone est un lieu de non-droits. À l’intérieur de ces murs, le monstre n’est peut-être pas celui qu’on croit..
Review | Au tout début, quand l’autrice a teasé la parution prochaine de son premier roman en dévoilant la couverture ainsi que le résumé, je n’étais pas du tout intéressée. Pour moi, c’était de la dystopie vue et revue et rien ne me donnait envie de découvrir l’histoire. Puis, les personnes partenaires avec la maison d’édition ont commencé à faire des retours, et tout ceux sur lesquels je suis tombée étaient positifs — voire parlaient d’un coup de cœur. Les jours, puis les semaines ont passé. Les lecteurs ont commencé à se procurer l’ouvrage et à en parler sur leurs réseaux sociaux, et toujours pas de revue négative à l’horizon. Intriguée, j’ai décidé de sauter le pas et de tenter le coup. Voyez-vous, nous ne sommes jamais à l’abri d’une bonne surprise ! Malheureusement, ça n’a pas fonctionné ici et la désillusion a été immense.
Je ne sais pas par où commencer pour vous parler de ce qui m’a posé problème. Techniquement, le livre n’est pas mauvais en soi, je n’ai jamais dit ça — et de toute manière, il a su trouver son public (dont je ne fais pas partie mais peu importe, il en faut pour tous les goûts). Bref. Déjà, il y a les personnages. On a droit à sept points de vue (j’aime les romans choral, seulement, là, c’était trop pour moi), ce qui fait que nous n’avons pas le temps de nous attacher à l’un avant que l’autrice switche et passe à l’autre. À l’instant même où je commençais à voir naître une affinité avec quelqu’un, bim, le chapitre se terminait. Frustrant, je vous l’accorde. Surtout que, à mes yeux, certains protagonistes n’étaient pas intéressants et n’apportaient rien à l’intrigue. Il aurait été plus judicieux de se focaliser sur trois/quatre jeunes pour pouvoir développer leur psychologie, leur personnalité, leur façon de voir les choses et de les ressentir.
Autre point que je trouve regrettable : le fait que tout soit prévisible. Alors vous me direz, ouiii, on est dans une dystopie et quand on connaît le sujet ça devient compliqué d’innover et de complètement revisiter le genre. Jusque-là, je suis d’accord. Cependant, ne pas être surprise une seule fois alors que le roman fait quand même près de 550 pages, c’est dommage — pour ne pas dire « rageant ». Quoique, attendez, je dis n’importe quoi. Il y a bien un détail qui m’a étonnée.. et pas en bien. La manière dont cette histoire se termine, et plus précisément, les deux derniers chapitres. Genre, tout ça pour ça ? C’est une blague ??? Je vous le promets, au vu des retours qui annonçaient un cliffhanger de malade, je m’attendais au moins à un truc incroyable ! Raté.
Peut-être que mes attentes étaient trop grandes. En tout cas, c’est ce que je me dis depuis que j’ai fini ma lecture. J’aurais aimé savourer ce moment en compagnie de Prym, Joanna, Edward et les autres, sauf que là, j’ai l’impression d’être complètement passée à côté. Et je le regrette, parce que ce bouquin a malgré tout des points positifs (il est bourré d’action, on n’a pas le temps de s’ennuyer, niveau ambiance pesante et oppressante je n’ai rien à redire..) et qu’il m’a coûté quasiment 21€. Alors, certains diront que je suis dure dans ma chronique (et ce n’est pas ce que je cherche à faire), mais je suis horriblement déçue. Je ne sais pas encore si je lirai la suite, prévue pour cet automne si je ne me trompe pas, du coup, nous verrons bien.
Écrit par : Margot Dessenne | Publié chez : Bragelonne (Big Bang) | Date de parution : 1er février 2023 | Prix : 20.95€ (broché) 25€ (relié)
2 Commentaires
J’ai pensé tout pareil que toi au sujet de ce livre, que j’ai lu en LC et que j’ai revendu illico presto ensuite…
J’ai trouvé l’intrigue assez convenue, les rebondissements sont en effet plutôt prévisibles, et je n’ai pas développé d’attachement pour aucun des personnages au vu de la multiplicité de points de vue. Je me suis plongée dans d’autres lectures mieux écrites et maîtrisées par la suite…
C’est assez rageant de se dire que ce roman (qui coûte quasiment 21€ en broché, rappelons-le) a eu droit à une aussi grande com’ sur les réseaux. Il a été vendu comme le digne successeur des plus grandes dystopies et certains ont même fait la comparaison avec Hunger Games ! En ce qui me concerne, je cherche encore le rapport.
Comme tu dis, ce début de saga a pas mal de défauts. Je ne m’attendais pas à quelque chose de révolutionnaire, mais bon, un minimum.. Je suis tombée de haut.